Septembre - L’Atelier des Jardiniers

Date
Lieu
L'Atelier des Jardiniers (Montrouge) - Le Parpaing (Roubaix)

COMMANDE

PPG23/MAR_009
1 vasque circulaire en fonte émaillée de couleur blanche, fournie avec système de
robinetterie à 6 têtes

PPG23/MAR_007
1 urinoir en céramique

PPG23/MAR_001
6 luminaires de type plafonnier long de marque ZUMTOBEL, modèle RTX 2C

PPG23/JAN_004
10 luminaires de type applique murale avec ou sans interrupteur, de marque BROSSIER SADERNE, modèle TANGO. Culot G24.230V, max 18W.

PPG23/JAN_002
3 supports rouleaux de papier toilette mural sur rosace ronde, finition chrome de marque ODF, gamme Continental

PPG23/JAN_003
10 patères virgule sur rosace ronde, finition chrome de marque ODF, gamme Continental

PPG23/FEV_002
2 luminaires de type phare de marque OSRAM, modèle Halodium 250

PPG23/JAN_027
2 poignée de porte chromée de marque BEZAULT, modèle RIV-BLOC à bec de canne

CONTEXTE

L’agence d’architecture Septembre fait appel au Parpaing en passant une commande de fournitures s’inscrivant dans la conception de L’Atelier des Jardiniers, projet de réhabilitation mené en collaboration avec la Mairie de Montrouge. Lieu hybride dédié à l’art contemporain et à l’écologie, la reconversion de cet ancien édifice industriel comprend l’aménagement d’espaces d’exposition, de salles de conférence, de lieux consacrés à l’accueil d’artistes en résidence et d’associations de quartier, ainsi qu’un bar/restaurant.

Le projet est guidé par une démarche de réemploi qui se décline selon deux registres. Le premier consiste à valoriser les ressources existantes en préservant et confortant les ouvrages qualitatifs qui font l’identité du lieu : charpentes à fermes métalliques, cloisonnements de briques, dalle en béton brut, etc. La transformation d’éléments déjà présents par le détournement de leur usage (comme certains ouvrages de serrurerie), et l’acceptation de la trace comme vecteur esthétique, permettent d’apposer une démarche et un regard contemporains sur ce patrimoine ordinaire.

Le second volet est complémentaire de la logique de réemploi sur site. Le sourçage des ressources nécessaires au projet que n’offre pas le “déjà-la”, est effectué par l’intermédiaire du Parpaing. Le projet s’appuie ainsi sur des gisements de réemploi externes au site, à l’appui d’une conception agile, qui prend la ressource disponible comme point de départ. Se retrouvent ainsi injectés dans le projet des éléments de réemploi empruntés au registre esthétique et à l’univers du bureau, du scolaire ou de l’hôtellerie.

RETRAVAIL DES ÉLÉMENTS

Le retravail est une étape systématique qui consiste a minima en un nettoyage approfondi et peut parfois engager des modifications plus conséquentes sur tout ou partie d’un élément de réemploi. L’intervention est fonction de la qualité initiale des objets, de leur degré d’usure et de la nature de l’obsolescence qui les touche (normative, technique, esthétique, etc.). Les luminaires de type plafonnier, fournis au projet, ont demandé une attention particulière sur le plan de la norme et des enjeux embarqués dans la consommation électrique du site une fois équipé.

Déposés à l’Ecole Nationale d’Architecture et de Paysage de Lille, ces luminaires sont initialement équipés en sortie d’usine de tubes fluorescents et d’un système d’allumage par ballasts. Bien que fonctionnel, ce système ne répond plus aux normes électriques et exigences environnementales actuelles. Afin de les rendre conformes, il est nécessaire de convertir le réseau interne pour une compatibilité LED, plus économe en énergie et d’installer un nouveau système d’accroche par filins de suspension.

La modification des branchements et éléments électriques implique de combiner différentes sources d’informations techniques disponibles sur internet et auprès du fabricant d’origine. Les luminaires sont ainsi débarrassés de leurs composants obsolètes et nouvellement équipés des bornes à levier, en prévision d’un raccordement sur un réseau neuf d’alimentation (3G 1,5mm²). Sur ces bornes, un étiquetage permet d’identifier la phase, le neutre et la terre afin d’éviter tout incident à la pose. Ces étapes permettent de faciliter le travail des électriciens et de garantir la sécurité du système. La coque et son réflecteur ont fait l’objet d’un nettoyage haute pression à l’eau suivi d’un séchage. Le système d’accroche implique un nouveau percement du corps en aluminium en deux points centrés. Une fois les trous réalisés, un kit de fixation à filins est fermement boulonné aux luminaires et permet d’en ajuster la hauteur d’installation. Le produit est ainsi livré avec sa quincaillerie et prêt à la pose.

Sur le plan normatif, la modification du système électrique et l’ajout de composants dans le circuit d’allumage demande un nouveau marquage CE. Celui-ci est de nature à garantir le bon fonctionnement du luminaire reconditionné et permet d’engager (sans la rompre) toute la chaîne assurantielle allant du fabricant à la maîtrise d’œuvre, en passant par la maîtrise d’ouvrage et l’entreprise contractée pour la pose. Ce nouveau marquage se fait par l’intermédiaire du Laboratoire Centrale des Industries Électriques qui délivre, après une batterie de tests, un certificat de conformité du produit. Cette dernière étape, qui contribue au réemploi sur son flanc juridique, achève la migration du luminaire d’un premier édifice vers sa nouvelle destination. Elle donne à la filière réemploi l’occasion de proposer un service complet qui prenne en considération la complexité du projet architectural sans en contourner le volet normatif.







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